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Annonce d'un référendum en juin
Lors de sa campagne pour briguer un second mandat de Premier ministre, David Cameron avait promis d'organiser, au plus tard en 2017, un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Promesse tenue, après un Conseil européen consacré à la question au mois de février 2016 : le chef du gouvernement a annoncé que le référendum aurait lieu le 23 juin 2016. -
Référendum
Le 23 juin 2016, lors d'un référendum organisé par l'ancien Premier ministre David Cameron, 51,9% des Britanniques ont choisi de quitter l’UE, c'est le camp du "Leave" qui l'a emporté le jour du scrutin. La participation a été supérieure à 72%, un record pour le pays. David Cameron, qui avait fait campagne pour le maintien du pays au sein de l'Union européenne, a choisi de démissionner quelques jours après le résultat. Il a été remplacé par l'ancienne ministre de l'Intérieur Theresa May. -
Article 50
Le 29 mars 2017, le représentant du Royaume-Uni auprès de l'Union européenne remet la lettre actant le déclenchement de l'article 50 à Donald Tusk, président du Conseil européen. Ce déclenchement marque le point de départ du processus de négociations conduisant à la sortie du pays de l’UE. -
Grandes orientations des 27
Le 31 mars 2017, les Vingt-Sept présentent les grandes orientations de leur approche : l'UE se dit ouverte à des négociations rapides sur le futur partenariat avec le Royaume-Uni, mais une fois seulement que des "progrès suffisants" auront été effectués sur le montant que le pays devra verser au budget européen avant de partir, sur le statut des citoyens européens installés au Royaume-Uni, et sur le statut de la frontière avec l’Irlande. -
Élections aux Royaume-Uni
Le 8 juin 2017, Theresa May est reconduite dans ses fonctions après la victoire relative du parti conservateur lors d'élections anticipées. Ce dernier s'allie toutefois au parti unioniste irlandais (DUP) pour conserver sa majorité absolue, ce qui fragilise la position du gouvernement dans les négociations sur le Brexit, en particulier sur la question irlandaise. -
Début des négociations officielles
Les négociations officielles entre Londres et l'Union européenne débutent le 19 juin 2017 à Bruxelles. -
Accord sur 3 grands principes
Le 8 décembre 2017, Londres et Bruxelles s'accordent sur trois grands principes qui guideront leurs négociations : le non-rétablissement d'une frontière dure entre les deux Irlande, le paiement par Londres de tous ses engagements pris au titre du budget de l'UE 2014-2020, et la préservation, après le Brexit, des droits des citoyens britanniques résidant déjà dans les autres Etats membres, et inversement. -
Période de transition post-Brexit
Les Vingt-Sept s'accordent le 29 janvier 2018 sur la durée de la période de transition post-Brexit, qui s'étalerait sur vingt-et-un mois, du 30 mars 2019 au 30 décembre 2020. Celle-ci permettrait aux deux parties de préparer leurs futures relations plus sereinement, notamment au moyen d'accords commerciaux. -
Accord général annoncé
Après 17 mois de pourparlers, le gouvernement britannique annonce finalement le 13 novembre 2018 qu'un accord général sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE a été trouvé à Bruxelles. A défaut d'alternative trouvée à l'issue de la période de transition, ce dernier éviterait provisoirement la réinstauration d'une frontière physique entre les deux Irlande en maintenant tout le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE (c'est ce qu'on appelle le "backstop", ou "filet de sécurité"). -
"Déclaration politique"
Londres et Bruxelles annoncent aussi la publication d'une "déclaration politique", encadrant la suite des négociations sur leurs relations post-Brexit. Elle prévoit notamment la possibilité de prolonger la période de transition une fois, pour 2 ans max. Ce document d'une trentaine de pages a été entériné avec l'accord de retrait par tous les Etats membres à l'occasion d'un sommet extraordinaire organisé à Bruxelles le 25 novembre. Mais comme lui, il n'a pas encore été ratifié par les parlements. -
Sommet organisé
Entériné par les Vingt-Huit à l'occasion d'un sommet extraordinaire le 25 novembre 2018, ce compromis doit toutefois, pour éviter le "no-deal" et un divorce brutal, encore être ratifié par les parlements britannique et européen. -
Rejet de l'accord (1)
Cet accord de sortie est massivement rejeté par la Chambre des communes le 15 janvier. -
Adoptions de 2 amendements
Deux semaines plus tard, le 29 janvier, alors que leur Première ministre est en panne de "plan B", les députés britanniques adoptent deux amendements par lesquels ils rejettent aussi bien le principe d'une sortie sans accord que celui d'un accord comprenant le backstop. -
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Nouvelles négociations avec Bruxelles
Theresa May annonce alors qu'elle va "rouvrir" les négociations avec Bruxelles pour trouver une alternative acceptable. Des pourparlers entre la Première ministre et les Européens se déroulent jusqu'au 11 mars. -
Rejet de l'accord (2)
Le lendemain, un vote de la Chambre des communes rejette une nouvelle fois l'accord de sortie à une large majorité. -
Refus de sortir sans accord
Le 13 mars 2019, les parlementaires précisent aussi, pour la seconde fois, qu'ils refuseront une sortie sans accord, contraignant le gouvernement britannique à leur soumettre un troisième scénario : celui d'un report de la date du Brexit, le temps de trouver une solution. -
Validation du report par la Chambre des communes
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Validation du report par les 27
Cette option est approuvée par les Vingt-Sept lors du Conseil européen des 21 et 22 mars. Le Brexit est toutefois repoussé au 12 avril, et non au 30 juin comme le demandait Theresa May. Les dirigeants européens précisent toutefois que si l'accord de retrait est finalement validé, le report pourra être prolongé jusqu'au 22 mai. -
Propositions alternatives
De retour à Londres, la Première ministre ne parvient toujours pas à convaincre les députés de valider son accord. La Chambre des communes se prononce alors le 27 mars sur une série de propositions alternatives : no deal, instauration d'une union douanière permanente, adhésion du Royaume-Uni à l'Espace économique européen, organisation d'un second référendum, annulation pure et simple du Brexit... Toutes sont rejetées. -
Rejet de l'accord (3)
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Autres propositions alternatives
Le scénario se répète le 1er avril avec quatre motions soumises aux députés. -
Demande de report
Afin d'éviter une sortie sans accord le 12 avril, Theresa May entame des discussions transpartisanes avec Jeremy Corbyn, chef du Labour. Sans succès. Le 5 avril, la Première ministre adresse une demande officielle au Conseil européen pour un nouveau report, cette fois au 30 juin. Les dirigeants européens acceptent de nouveau de repousser la date de sortie, mais à une date ultérieure : c'est le 31 octobre qui est alors choisi. -
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