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Jun 24, 1425
Masaccio - La Trinité
Derrière le Christ en croix, un spectaculaire plafond voûté à caissons. Vasari, dans la seconde édition des Vies, détaille cet extraordinaire trompe-l'œil. « C'est une voûte en berceau, tracée en perspective, et divisée en caissons ornés de rosaces qui vont en diminuant, de sorte qu'on dirait que la voûte s'enfonce dans le mur. » Cette Trinité, considérée comme une étape dans l'histoire de l'art, représente la traduction en peinture des lois de la perspective découvertes par Brunelleschi. -
May 25, 1480
Anonyme - La Cité Idéale
Construite autour d'une perspective à point de fuite central, occulté par une rotonde ou un tempietto, percée d'une porte entrouverte, la représentation est purement architecturale sans présence humaine. Les bâtiments latéraux, des habitations de style Renaissance alignées par le point de fuite, possèdent tous des fenêtres, des galeries à arcades au sol, des loggias en terrasse. Deux margelles de puits ou de réservoir complètent le tableau sur un sol carrelé de motifs géométriques. -
Jul 24, 1506
Léonard de Vinci - La Joconde
Concentrons-nous ici sur l'arrière plan, derrière le personnage... Léonard de Vinci crée une perspective atmosphérique (passage progressif de tonalités brun verdâtre à vert bleuté pour finalement rejoindre le ciel) pour donner de la profondeur au paysage qui est peut-être inspiré par les paysages qu'il a pu voir au cours de son voyage à Milan. Léonard a formulé par écrit dans ses carnets la perspective atmosphérique qu'il avait découverte comme bien d'autres artistes au long de l'histoire... -
Dec 19, 1533
Hans Holbein le Jeune - Les Ambassadeurs
Ce tableau représente deux ambassadeurs français, Jean de Dinteville et Georges de Selve. Ils posent devant les symboles de leur culture et de leur érudition : des livres, un cadran solaire, un globe terrestre, une sphère céleste, des instruments de mesure, un luth et des flûtes. A leurs pieds, on distingue la représentation d’un crâne humain déformé par un effet d’anamorphose. Ce crâne est une « Vanité » qui semble dire à ces puissants ambassadeurs « Souviens-toi que tu dois mourir ». -
Sep 20, 1563
Giuseppe Arcimboldo - Les Saisons
Chaque tableau est constitué d’un portrait de profil, composé d’éléments rappelant la saison. L’Hiver regarde ainsi Le Printemps et L’Automne, L'Été. De la version originale, ne subsistent que l’Hiver et L’Été, exposés à Vienne (Autriche). Parmi les versions les plus connues figurent celles du Louvre, copies faite par le peintre à la demande de Maximilien II pour en faire cadeau à Auguste de Saxe. Les tableaux se caractérisent par un encadrement floral qui n’existait pas sur la première version. -
Pieter van Steenwijck - Ars longa, Vita brevis
L'art est long, la vie est brève. On parle de vanité pour une catégorie particulière de nature morte, dont la composition allégorique suggère que l’existence terrestre est vide, est vaine, que la vie humaine est précaire a peu d’importance. Les représentations de fleurs, d’insectes, de fruits, sont autant de signes de l’éphémère. On trouve aussi des objets plus durables : mappemondes, armes, instruments de musiques, qui symbolisent les pouvoirs politiques et religieux qui, eux aussi, passent... -
Willem Kalf - Nature morte
Un citron pelé dont l'écorce encore attachée à son fruit est visible au premier plan. Sa signification est on ne peut plus claire : fragilité des richesses du monde et amertume inhérente à leur possession. Autre interprétation possible d'après certains: la peau déjà pelée signifierait les jours déjà passés, déjà vécus, et la peau restée attachée au fruit le temps qu'il reste à vivre... -
Johannes Vermeer - La jeune fille à la perle
La Jeune Fille à la perle est une peinture à l'huile sur toile réalisée par le peintre néerlandais Johannes Vermeer vers 1665. Ce tableau de moyenne dimension est un portrait en buste d'une jeune femme anonyme — peut-être l'une des filles de Vermeer — portant une perle à l'oreille ainsi qu'un turban sur la tête. Pour sa composition et son sujet proches de l'œuvre de Léonard de Vinci, on la surnomme aussi la « Joconde du Nord ». -
Hyacinthe Rigaud - Louis XIV en costume de sacre
Le portrait de Louis XIV en costume de sacre a été réalisé en 1701 par le peintre français Hyacinthe Rigaud afin de répondre à une commande du monarque qui souhaitait contenter le désir de son petit-fils, Philippe V. Louis XIV le conserva et le fit accrocher à Versailles. Par son éclat et sa qualité, ce portrait s'est imposé comme le « portrait officiel » de Louis XIV. -
Caspar David Friedrich - La Mer de glace
Le tableau représente une mer gelée. Les blocs de glaces qui la composent font saillie vers le ciel, tout en présentant un aspect tranchant. La poupe d'un navire en bois pris dans cette mer de glace est visible. Il s'agit du HMS Griper, l'un des deux navires menés par William Edward Parry en 1819-1820 dans une expédition dans l'Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest qui inspira Friedrich. L'effet de profondeur vient bien d'un éclaircissement progressif des différents plans. -
Vincent Van Gogh - La nuit étoilée
La Nuit étoilée est une peinture de l'artiste peintre post-impressionniste néerlandais Vincent van Gogh. Le tableau représente ce que Van Gogh pouvait voir de la chambre qu'il occupait dans l'asile du monastère Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence en mai 1889. Souvent présenté comme son grand œuvre, le tableau a été reproduit à de très nombreuses reprises. Il est conservé au Museum of Modern Art (MoMA) à New York depuis 1941. -
Richard Felton Outcault - Hogan's Alley / The Yellow Kid
La première publication d’Hogan’s Alley, en noir et blanc, date du 2 juin 1894 dans le magazine Truth, apparaissant dans le cadre d'un dessin d'une demi-page montrant des enfants faisant des bêtises et illustrant un texte, puis, dans le même contexte, dans le New York World le 17 février 1895. Le dessin est dominé par un petit garçon habillé en jaune, qui devient vite un personnage extrêmement populaire. -
Claude Monet - Série des Cathédrales de Rouen
La série des Cathédrales de Rouen est un ensemble de 30 tableaux peints par Claude Monet représentant principalement des vues du portail occidental de la cathédrale Notre-Dame de Rouen (deux autre tableaux représentent la cour d'Albane), peintes à des angles de vues et des moments de la journée différents, réalisées de 1892 à 1894. Il est impossible de déterminer la date exacte d'achèvement de chaque toile, car l'ensemble fut remaniées et terminé en atelier. -
Pablo Picasso - Les Demoiselles d'Avignon
En 1907, Picasso, jeune peintre espagnol termina cette œuvre, après de très nombreux essais préparatoires.Picasso nous donne à voir sa représentation d’une maison close. Même si le sujet de l’œuvre peut paraître provoquant, c’est surtout la façon de peindre qui va choquer. Les personnages et le fond ne font plus référence à une copie du réel mais apparaissent complètement déstructurés et comme perçus de multiples points de vue (d’ou la stupéfaction produite sur les spectateurs de cette œuvre). -
Pablo Picasso - Guitare
Les guitares fabriquées par Picasso en 1912, marquent un tournant dans l'histoire de la sculpture. L'utilisation du papier et du carton est paradoxale en sculpture car c'est un matériau fragile et plat - à l'opposé du bloc de pierre monolithique, robuste et pesant, de la sculpture traditionnelle. C'est une construction qui combine des matériaux pauvres, hétéroclites et usagés; le bricolage est revendiqué, en référence aux assemblages de la sculpture africaine que Picasso affectionnait. -
Marcel Duchamp - Roue de bicyclette
Marcel Duchamp est attaché au mouvement artistique du surréalisme. Il explore une nouvelle relation à l'objet. Il assemble des objets usuels du quotidien, comme un collage tridimensionnel, qu'il nommera les ready-made. Le savoir-faire des artistes et le plaisir esthétique lié à la perception n'interviennent plus dans l'oeuvre.
L'objet devient une oeuvre d'art par le simple fait qu'il a été choisit et signé par l'artiste, et par son installation dans un
musée. -
Marcel Duchamp - En attendant le bras cassé
Intitulée "In advance of a broken arm" que l’on pourrait traduire par "En attendant un bras cassé", cette réalisation de Marcel Duchamp datant de 1915 est l’illustration parfaite de ce qu’est le Ready Made. Un objet du quotidien, interchangeable à l’infini (près de 4 pelles différentes entre 1915 et 1964) n’ayant pas vocation à être art mais le devenant par le bon vouloir de l’artiste. -
Marcel Duchamp - Fontaine
Nommé « Fontaine », cet urinoir est, avec sa reprise de la Joconde, l’une des œuvres les plus polémiques de Marcel Duchamp. Réalisée en 1917 pour l’exposition de la Société des artistes indépendants de New York, l’œuvre élève les besoins les plus primaires de l’homme au rang d’art. -
Benjamin Rabier - La Vache qui rit
Benjamin Rabier né le 30 décembre 1864 à La Roche-sur-Yon, mort le 10 octobre 1939 (à 74 ans) à Faverolles (Indre), est un illustrateur et auteur de bande dessinée français, qui s’est notamment rendu célèbre pour le dessin de La vache qui rit. Créée en 1921, cette marque de fromage de type tartinette est connue pour sa boîte ronde illustrée qui représente une vache hilare portant des boucles d’oreille constituées de boîtes de vache qui rit mises en abyme. -
Théo van Doesburg - Projet de maison / Contre-Construction
Théo van Doesburg, pseudonyme de Christian Emil Marie Küpper, est un peintre, architecte et théoricien de l'art néerlandais, né à Utrecht en 1883, décédé à Davos en 1931. Il est connu pour être le fondateur et principal animateur du mouvement De Stijl. Dans ce dessin d'architecture, les verticales sont parallèles. Même chose pour les horizontales. Quant aux diagonales, les "fuyantes" qui donnent la longueur, la profondeur des murs, elles sont parallèles aussi ! -
René Magritte - La trahison des images
La Trahison des images (1928–29, huile sur toile, 59 × 65 cm ; Los Angeles County Museum of Art) représente une pipe, accompagnée de la légende suivante : « Ceci n’est pas une pipe. » L'intention la plus évidente de Magritte est de montrer que, même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, une pipe représentée dans un tableau n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe qu'on ne peut ni bourrer, ni fumer, comme on le ferait avec une vraie pipe. -
Meret Oppenheim - Déjeuner en fourrure
L’objet et le rêve occupent une place importante chez les Surréalistes (Magritte, Breton, Dali). Meret n’a que 23 ans quand elle crée cet objet, qui devient l’objet fétiche du groupe. Elle savait conjuguer cette recette surréaliste : "idée-humour-instant-hasard". Ici, elle nous propose une œuvre étrange, provocante et poétique à la fois. C’est un exemple de transformation de matériau, qui rend inutilisable l’objet usuel, provoque attirance et répulsion. Il s’en dégage un malaise indéfinissable. -
Meret Oppenheim - Ma gouvernante
En 1936, Meret Oppenheim réalise une œuvre-objet intitulée Ma Gouvernante, une paire d’escarpins blancs retournés et ficelés, sur un plateau argenté, les talons ornés de manchons, à la façon d’une volaille rôtie. Typiquement surréaliste, cet assemblage fétichise et animalise la femme de façon humoristique. Mais cette œuvre marque aussi la distance prise par Meret Oppenheim, après le succès de son Déjeuner en fourrure, vis-à-vis d’un milieu qui l’encense et la bride dans le même temps. -
Florence Henri - L'isle d'Ouat. Bretagne
Influencée par le Bauhaus, Florence Henri a une prédilection pour le graphisme des chaises. Ici, le premier plan résolument rapproché sur l'objet - auquel l'homme du fond sert de contre-point visuel - le met presque en relief, en saisit et en cautionne l'essence matérielle et silencieuse. Cela nous oblige à une autre perception de l'objet : vue au microscope ou nébuleuse lointaine, il prend une dimension sur-réelle par le simple fait du cadrage et du grossissement. -
Ansel Adams - Soirée, Lac McDonald, Parc National Glacier, Montana
En 1941, le Service des parcs nationaux commissionna auprès du distingué photographe Ansel Adams (1902-84) la création d'une photographie murale pour le bâtiment du Ministère de l'intérieur à Washington, DC. Le thème devait en être la nature telle qu'exemplifiée et protégée dans les parcs et monuments nationaux des États-Unis. On voit ici une vue du parc national du Glacier, créé par le Congrès en 1910 en tant que dixième parc national du pays. Belle perspective atmosphérique en valeurs de gris. -
Pablo Picasso - Tête de taureau
Si les assemblages d'objets hétéroclites ont constitué un jeu très prisé par Picasso, la réalisation de cette Tête de taureau - animal emblématique de l'œuvre de Picasso - confine au génie. Une selle et un guidon de vélo : " en un éclair ils se sont associés dans mon esprit " déclare Picasso. La forme, simplissime, fonctionne d'autant mieux qu'elle renvoie aux taureaux schématiques des peintures pariétales de la préhistoire, à ceux de la Crête antique, ou encore à ceux de Picasso lui-même. -
Joseph Cornell - Museum
Dans ses boîtes, Cornell élabore des microcosmes où s’entremêlent rêve et réalité. Nostalgique d’un monde passé, les boîtes qu’il réalise sont constituées d’objets divers qu’il déniche chez les brocanteurs et antiquaires. Au-delà de l’aspect délicat et poétique de ses œuvres, le réemploi d’objets sans grande valeur témoigne de la réelle affection qu’il éprouve pour eux. Vestiges et témoins d’un passé révolu, Cornell leur fournit un dernier écrin en leur conférant ainsi une sorte d'immortalité. -
Jean Fautrier - Tête d'otage
À partir de 1940, Fautrier explore les possibilités de la matière.
Cette exploration de la matière trouvera sa pleine expression dans la série des Otages.
Composée d'une cinquantaine d'œuvres, cette série a été réalisée de 1943 à 1945 alors que l'artiste séjourne à Châtenay-Malabry à proximité d'une clairière où les Allemands fusillent des prisonniers. Quotidiennement, Fautrier entend les exécutions. Ce serait ce traumatisme qui aurait donné naissance aux Otages. -
Pablo Picasso - Le taureau
Picasso, il a fini par là où, normalement, il aurait dû commencer. C'est vrai, seulement pour arriver à son taureau d'une seule ligne, il a fallu qu'il passe par tous les taureaux précédents. Et quand on voit son onzième taureau on ne peut s'imaginer le travail qu'il lui a demandé. -
Jackson Pollock - Drippings
Le monde artistique regorge d’outils et de machine à faire de l’art fabriqués par les artistes eux-mêmes qui sont pour le moins étonnants. L’outil peut être simplement l’accessoire d’une réalisation comme c’est le cas pour les dripping de Jackson Pollock.
C’est en 1947 que Jackson Pollock abandonne l’utilisation classique du pinceau pour le dripping (projection de peinture sur la toile). -
Pablo Picasso - La chèvre
Pour réaliser sa sculpture, Picasso utilise des matériaux qui ne sont pas considérés comme traditionnels. On pense généralement à des matériaux durables dès qu'il s'agit de sculpture comme le marbre, le bronze ou le bois. La chèvre est constituée de morceaux de bois, de plâtre, d'objets récupérés et assemblés. C'est la raison pour laquelle on parle d'assemblage, une technique en volume qui consiste à relier différents éléments pour former un tout. -
Pablo Picasso - La guenon et son petit
Cette sculpture de Pablo Picasso est faite de plâtre et d'objets divers : métal, céramique et deux petites voitures d'enfant. Cette œuvre révèle son art de l'assemblage et de la métamorphose des objets du quotidien. -
Henri Matisse - Série des Nus Bleus
De cette œuvre bidimensionnelle émane une impression de ronde-bosse. Les vides qui marquent les articulations du corps, tout en unifiant les parties fragmentées, procurent à l'ensemble un effet de relief. La simplification des formes rappelle la stylisation du corps dans la sculpture africaine, que Matisse collectionne dès le début de sa carrière. La série des Nus Bleus témoigne de l'aboutissement d'une réflexion et d'une recherche sur la figure dans l'espace qui ont occupé Matisse toutesa vie. -
Henri Matisse - La tristesse du Roi
La Tristesse du roi est l'un des tableaux exécutés par Henri Matisse. Il fait partie de la collection du Centre Pompidou. La simplicité des formes et l'exubérance des couleurs, bien que d'une palette chromatique limitée, en font un bon représentant de l'art de la période fauviste. Créé en 1952 à Nice, il mesure 292 × 386 cm. Fabriqué à base de papiers gouachés et découpés, marouflés sur toile, il fut composé selon la technique que Matisse utilisait à la fin de sa vie c'est-à-dire le collage. -
Portrait de Marilyn Monroe en tant que Président Mao Zedong
Ce photographe était originaire de Lettonie. Il commence sa carrière à Paris en 1930 et la poursuit à New-York dix ans après.Parmi ses clichés les plus connus figurent ceux de la Jumpology, réalisés dans les années 50, dans lesquels Philippe Halsman photographie des personnalités en train de sauter. Philippe Halsman réalise la célèbre photo "Mao-Monroe" en 1952 sur une idée de Salvador Dalí, qui l’inclut en 1967 dans son tableau After Marilyn Monroe. -
Julius Shulman - Case Study House #22
Il est connu mondialement pour son travail en tant que photographe d'architecture. Ses images, prises essentiellement en Californie, capturent très souvent les demeures construites par de grands architectes dans leur environnement naturel. Sa célèbre photo « Case Study House 22 », où deux jeunes femmes observent les collines de Hollywood depuis une villa qui semble suspendue, œuvre de l'architecte Pierre Koenig, est l'une des photos les plus reproduites dans les revues et ouvrages d'urbanisme. -
Daniel Spoerri - La douche (détrompe l'oeil)
Assemblage d'un robinet et d'un tuyau de douche fixés sur une peinture représentant un paysage alpin signé Morny.
Ici, un paysage alpin où coule une rivière est associé à son utilisation moderne, celle de pourvoyeur d’eau pour les salles de bains d’aujourd’hui. Le regardeur est arraché à la contemplation de la magnificence du paysage naturel pour être ramené à la triste réalité : l’usage de l’eau par le citadin, « c’est un robinet, c’est une douche, c’est une baignoire ». -
Etienne Martin - Le Manteau
Identifié dès 1960 à ses Demeures, étranges sculptures-habitats conçues pour être visitées « en imagination » par le spectateur,célèbre pour être l’auteur du Manteau (1962), première sculpture en tissu de l’histoire de l’art moderne, Étienne-Martin (1913-1995) est pourtant resté longtemps une figure à part du monde de l’art parisien, à la fois débonnaire et énigmatique. -
Alfred Hitchcock - Les Oiseaux
Les Oiseaux est un thriller américain, réalisé par Alfred Hitchcock et sorti en 1963. 48e long-métrage d'Hitchcock. Avec Tippi Hedren et Rod Taylor dans les rôles principaux, le film narre les attaques inexpliquées d'oiseaux de toutes espèces sur les habitants de la petite ville de Bodega Bay en Californie. Il fallut trois ans de préparation avant le tournage : des milliers d'oiseaux furent dressés pour l'occasion et l'utilisation de nombreux trucages contribua à créer une ambiance de terreur. -
Roman Opalka - Roman Opalka / 1965, 1 - l'infini
De 1965 à sa mort en 2011, il se consacre à l'œuvre de sa vie dont le but est d'inscrire une trace d'un temps irréversible. Ses moyens d'expressions sont majoritairement ses "Détails" (des suites de nombres peintes sur toile, format 196 x 135 cm), des autoportraits photographiques et des enregistrements sonores de sa voix. Sans oublier ses pinceaux archivés. Il a patiemment compté de 1 à 5607249 en 46 ans, avant que la mort ne l'arrache à son oeuvre. Sa vie serait-elle devenue une oeuvre d'art ? -
Après Marylin Monroe
Autoportrait de profil de Salvador Dali intégrant le fameux photomontage réalisé avec Philippe Halsman: "Portrait de Marilyn Monroe en tant que Président Mao Zedong". Technique mixte ! -
Michael Snow - Wavelength
Le film, réalisé sur plusieurs jours avec une caméra Bolex de location, consiste en un zoom avant très lent sur une durée de 45 mn environ. Il s'ouvre sur un plan large de l'atelier-loft de l'artiste à New York et se resserre, par petites avancés progressives, sur un espace situé entre deux fenêtres au centre de l'image. Une photographie de vagues accrochée au mur à cet endroit finit par remplir totalement le cadre, faisant ainsi disparaître tout l'espace qui vient d'être traversé. -
Robert Filliou - La Joconde est dans l'escalier / Bin in 10 Minuten zurück. Mona Lisa.
L’œuvre «la Joconde est dans les escaliers» provoque une image de femme de ménage moderne qui chevauche celle de la peinture classique. Avec ce ready-made, dans la grande filiation de Marcel Duchamp, l'artiste et poète belge Robert Filliou désacralise le célèbre tableau de Léonard de Vinci.
En présentant La Joconde comme la concièrge de l'Art, il attaque l'importance accordée au tableau le plus connu de l'histoire et nous la présente comme une femme banale. -
Jean-Pierre Morcrette - El Bayadh.
Séquence photographique, El Bayadh, Algérie, 1971
[impression jet d'encre pigmentaire, 50 x 50 cm, soit 6 images de 13,34 x 20 cm, encadrement en bois lasuré noir, sous verre]. -
Rebecca Horn - Masque aux crayons
Dans Pencil Mask (1972), le sujet porte un masque fait de lanières de cuir dont les intersections sont dotées de crayons ; la tête dessine alors sur un mur, dans une chorégraphie aussi pénible que poétique. -
Jean-Pierre Morcrette - Londres.
Séquence photographique, Londres, Grande Bretagne, 1973
[impression jet d'encre pigmentaire, 50 x 50 cm, soit 6 images de 13,34 x 20 cm, encadrement en bois lasuré noir, sous verre] -
Duane Michals - Les choses sont bizarres.
Duane Michals réalise des séries racontant des histoires, ironiques et souvent féroces. » La plupart des photographes sont des reporters, moi je suis un écrivain de la photographie » explique-t-il. Il utilise de fait une narration séquentielle. Dans cette série, chaque image vient faire mentir la précédente, dans une mise en abîme permanente. -
Duane Michals - Le miroir d'Alice
C'est en 1966 que Duane Michals, photographe autodidacte, se fait connaître par ses petites séries en noir et blanc (séquences), entre images de film et roman-photo. En quelques images seulement (de petit format), accompagnées de textes manuscrits (titre, numérotation, commentaires, questionnements situés au-dessus et en dessous des photos), il raconte une histoire courte, une sorte de conte photographique qui, partant d'un univers quotidien, bascule dans la poésie et le fantastique. -
Willy Ronis - Vacances à Narjac (Aveyron), septembre 1976
"Je n’ai jamais poursuivi l’insolite, le jamais vu, l’extraordinaire, mais bien ce qu’il y a de plus typique
dans notre existence quotidienne... ”
Willy Ronis, né le 14 août 1910 à Paris et mort le 11 septembre 2009 à Paris, est un photographe français.
Il est l’un des représentants les plus éminents de ce que
l’on a appelé la photographie humaniste.
Face à cette photographie, cela serait facile de rédiger une nouvelle dans laquelle on retrouve la situation illustrée... -
Jean-Pierre Morcrette - Porto
Séquence photographique, Porto, Portugal, 1977
[impression jet d'encre pigmentaire, 50 x 50 cm, soit 6 images de 13,34 x 20 cm, encadrement en bois lasuré noir, sous verre] -
Jean-Pierre Morcrette - Florence
Séquence photographique, Florence, Italie, 1979
[impression jet d'encre pigmentaire, 50 x 70 cm, soit 9 images de 20 x 13,34 cm, encadrement en bois lasuré noir, sous verre] -
François Bourgeon - Les passagers du vent / La fille sous la dunette
Les Passagers du vent est une série de bande dessinée historique, dont le scénario, le dessin et les couleurs sont de François Bourgeon. -
Stelarc - Third Hand
Cette troisième main, attachée à une manche en acrylique, est portée par le bras droit à la façon d'une main mécanique supplémentaire. Elle a été fabriqué sur mesure par un fabricant japonais. Des électrodes reliées aux muscles de l'abdomen et des jambes permettent d'activer le système de pince, de grippe et une rotation du poignet à 300 degrés; elle est donc capable de mouvements indépendants et est donc dotée d'une grande dextérité. -
Jean-Claude Claeys - Magnum Song
Roman-photo ? Roman-photo adapté en BD ? BD proprement dite ?Cela peut paraître « facile » et peu original de dessiner d’après photo. Copier, est-ce créer ? A voir la vivacité de son trait, la beauté de ses contrastes, le dynamisme de ses planches ou la fluidité de sa narration, je me dis que Jean Claude Claeys n’est pas qu’un talentueux « copiste ». Il est un auteur de BD à part entière qui a su, esthétiquement parlant, enrichir son médium. Rencontre parfaite entre la BD et l'hyperréalisme ! -
Didier Vermeiren - Sculpture
Didier Vermeiren s’est intéressé au socle au point de le transformer en sculpture autonome. Par la même occasion, il parlait d’une absence, celle de la sculpture traditionnelle, y compris la statuaire.Dans les œuvres qui ont fait sa renommée au début des années 80, Vermeiren s’est penché sur le rôle du socle. Jamais Didier Vermeiren n’a fait strictement du socle une sculpture. Sculpture de socle, mais que signifie cette ambiguïté ? Est-ce une affaire de sosie ? -
Jean-Pierre Morcrette - Sassandra
Séquence photographique, Sassandra, Côte d'Ivoire, 1982
[impression jet d'encre pigmentaire, 50 x 50 cm, soit 6 images de 13,34 x 20 cm, encadrement en bois lasuré noir, sous verre] -
Bertrand Lavier - Brandt / Haffner
Bertrand Lavier marche sur les traces de Marcel Duchamp. Il se questionne sur le statut d’œuvre d’art. Comment un objet banal, d'usage quotidien peut devenir une œuvre d’art en dehors de tout effet esthétique ? « Brandt sur Haffner », la chambre froide prend appui sur la chambre forte, c'est une pièce sur un socle qui en même temps œuvre, à l'instar de la « Roue de bicyclette » de Duchamp. "Brandt sur Haffner est à mi-chemin entre le musée et le grand magasin, et ce lieu est introuvable " -
David Hockney - Une chaise, jardin du Luxembourg, Paris, 10 août 1985
Ici, la figure de l'objet s'est partagée en plusieurs axes de vision et d'approche dans le plus bel héritage du cubisme. Mais, partagée, la chaise ne se divise pas. Indivise, elle se partagera selon des pliages multidirectionnels. Tout ce qu'elle peut faire, c'est s'objecter, se dégager du fond et se jeter à notre face, entraînant dans sa trajectilité brisée le sol lui-même. On peut donc dire, en quelque sorte, que la chaise s'exprime. -
Peter Fieschli et David Weiss - Le cours des choses
Ces deux artistes avaient fait irruption auprès du grand public avec une vidéo restée fameuse: «Le Cours des choses» (The Way Things Go, 1987), une sorte de chute de dominos délirante avec des objets prenant feu, roulant, se déchirant avec autant d’humour que de précision. Le déséquilibre, l’idiotie, mais aussi nécessairement l'accumulation, transformant le réel en déchet à coup d’usure. Sans oublier l'idée de l'oeuvre d'art éphémère se détruisant elle-même... -
Joe Johnston - Chérie j'ai rétréci les gosses
Le facétieux professeur Wayne Szalinski a encore transformé sa maison en un vaste laboratoire et sa famille en cobayes. Sa dernière trouvaille: un rayon laser capable de rétrécir les objets. Ses enfants, Amy et Nick ainsi que leurs copains Ron et Russ en font malencontreusement l’expérience. Les voici réduits a la taille du Petit Poucet, confrontés a la jungle du jardin ou le moindre brin d'herbe prend des allures de baobab. -
Zep - Titeuf / Dieu, le Sexe et les Bretelles
"Dieu, le Sexe et les Bretelles" est le premier tome de la série de bande-dessinée Titeuf écrit et dessiné par Zep. Il est sorti en 1992 en noir et blanc et en 2000 en couleurs. Titeuf, ce grand explorateur des cours d'écoles, invente de nouveaux stratagèmes pour déclencher le rire, et faire tout ce qu'il ne faut pas. Bref, ce petit garçon saute a pieds joints dans la fin du vingtième siècle avec une énergie débordante !!! -
Pierre & Gilles - Legend
Emblématique de la culture gay qui émerge dans les années 80, l’œuvre de Pierre & Gilles est peuplée de stars fétiches, de la chanson et du rock (Dalida, Mireille Matthieu, Sylvie Vartan, Madonna, Marilyn Manson, Nina Hagen, etc.), et de corps, féminins ou masculins, aux plastiques certes diverses, du colosse modelé au body-building à l’éphèbe malingre, mais toujours, chacune dans leur genre, aussi parfaite que le monde rêvé de Pierre et Gilles. -
Wayne Wang - Smoke
Dans ce film, les destins d'un écrivain désespéré, d'un adolescent noir fabulateur et de l'ex-femme d'Auggie, photographe amateur et patron du café de Brooklyn où ils se croisent, vont se mêler, s'entremêler et basculer. -
Wayne Wang - Smoke
Auggie (interprété par l'acteur américain Harvey Keitel), gérant d'un débit de tabac de Brooklyn, prend en photo tous les matins son angle de rue et son commerce pour essayer d'enregistrer et d'évaluer le temps qui passe... Il cherche à en garder une trace, un peu comme s'il cherchait à enregistrer la "mémoire de son quartier"... -
Serge Clément - Louis, Hong-Kong
Le contraste (de contrastare, se tenir contre) est l’opposition de deux choses dont l’une fait ressortir l’autre. Le contraste de taille : grand/petit; le rapport d'échelle est notamment un des ressorts du comique. -
Kevin Godley - The sweetest thing
"The Sweetest Thing" est une chanson de U2. À l'origine face-B du single "Where the Streets Have No Name" (1987), elle a été réenregistrée et est sortie en tant que single à l'occasion de la sortie de la compilation "The Best of 1980-1990" (1998). Le clip a été réalisé par Kevin Godley. Il présente le chanteur de U2 (Bono) emmenant sa femme Ali Hewson faire un tour en calèche dans Dublin pour lui chanter la sérénade. Un premier plan faisant 5 secondes est suivi d'un très long plan séquence ! -
Olivier Debré - Rideau de scène de l'Opéra de Shangai
Le rideau de scène du nouvel Opéra de Shanghai, toile géante de 22 m sur 14 m, a été inauguré le dimanche 15 novembre 1998, à l'occasion de la première représentation de la co-production franco-chinoise du Faust de Gounod. Son créateur, Olivier Debré, l'un des maÎtres français de la peinture contemporaine, s'était spécialement déplacé au Grand Théâtre de Shanghai à cette occasion. -
Stelarc - Extended Arm
C'est un engin mécanique porté sur le bras droit, construit en 2000. Il utilise des matériaux comme l'acier inoxydable, l'aluminium et l'acrylique. Il est articulé à l’aide d’un système pneumatique basé sur des cylindres et des rotors. C'est une main semblable à l'homme avec cinq doigts et quelques nouvelles capacités. Ses fonctions incluent la rotation de poignet, la rotation de pouce, la flexion individuelles des doigts et chaque doigt peut se tendre et se replier sur lui-même. -
Guido Daniele - Handimals
L’artiste Guido Daniele nous bluffe totalement avec ses peintures sur mains toutes plus réalistes les unes que les autres ! On ne savait pas que nos doigts pouvaient aussi bien représenter le corps de certains animaux. Lorsqu’on était plus jeune, on adorait peindre avec nos mains, mais jamais on aurait pensé à peindre sur nos mains. C’est pourtant devenu la spécialité de l’artiste italien Guido Daniele. Avec un talent incroyable, il parvient à transformer des mains en animaux ultra réalistes ! -
Chris Lomaka - Body Mouse
Quelle est cette chose étrange ? Un morceau de main ? Deux pouces qui ont poussé sur une mâchoire? Poils, veines, tatouage, ongles sont très réalistes. Le laser optique est situé derrière la souris. Il a été monté sur une bouche grande ouverte. Chris Lomaka s'est donné beaucoup de mal pour modéliser en 3D les dents et les lèvres, il a d'ailleurs ajouté quelques caries par-ci par-là. Il n'a négligé aucun détail puisque le câble USB qui sort de cette bouche abominable est bien une sonde médicale. -
Alexandre Sokourov - L'Arche russe
Le film n'est qu'un plan séquence de 96 minutes. Cette prouesse technique a été rendue possible grâce au développement de la vidéo numérique en HD, où l'image peut être enregistrée directement sur disque dur, repoussant les contraintes du tournage sur pellicule notamment de temps. Aucun montage n'a donc été nécessaire.Il a fallu plusieurs mois de répétitions pour régler le mouvement de la caméra ainsi que le jeu des 850 acteurs. Après trois prises interrompues, la quatrième fut la bonne. -
Bernard Pras - Louis XIV - Inventaire 44
En présentant des objets de notre quotidien dans une composition en référence au Roi Soleil, Bernard Pras les associe à une forme de gloire. Les produits sont eux-mêmes, élevés au rang « royal », ce qui peut nous faire penser à une critique de la société dans laquelle la consommation a pris aujourd'hui un pouvoir absolu. -
Andy Goldsworthy et Thomas Riedelsheimer - Rivers and tides
Voici un superbe documentaire sur le land artiste britannique Andy Goldsworthy, qui consacre son oeuvre depuis 25 ans à travailler dans la nature où il puise ses matériaux. Une de ses citations résume bien son principe de travail de base: « Je travaille avec une feuille en dessous de l’arbre d’où elle est tombée. » / Film complet visible ici: https://www.youtube.com/watch?v=vLCkzR2t8yo -
Kadder Attia - Flying Rats
On y voit une volière géante où jouent - ou jouaient - 45 enfants, à la marelle, au toboggan, au poirier, aux billes, leurs petits cartables posés sur le sol, leurs tabliers à carreaux encore boutonnés. Enfants-mannequins faits de chiffons et de céréales, inanimés, mais comme vivants. Pas tous pourtant, car il ne reste de certains qu'un short, des baskets. Parce que l'enclos est également une volière peuplée de 150 pigeons, de vrais pigeons qui peu à peu picorent, dévorent les enfants-céréales. -
Catherine Ikam - Oscar
Logiciels développés pour cette œuvre : reconnaissance de forme et intelligence artificielle. « Le visage qui me regarde m’affirme. »
Emmanuel Lévinas – Essai sur le penser-à-l’autre. Oscar permet de revisiter le portrait de chevalet à travers une rencontre en temps réel avec un personnage virtuel doté d’intelligence artificielle.
Chaque rencontre est différente et les humeurs d’Oscar varient souvent ; nous ne recherchons pas la virtuosité technologique mais l’émotion qu’Oscar éveille en nous. -
Paul Greengrass - Vol 93
11 septembre 2001. Quatre avions sont détournés par des terroristes dans le but de s'écraser sur New York et Washington. Si trois d'entre eux atteindront leur cible, le vol 93 ne le fera pas. Ce film retrace en temps réel, les 90 minutes qui se sont écoulées entre le moment où l'appareil a été détourné et celui où il s'est écrasé après que ses passagers, eurent décidé de se sacrifier pour éviter que leur avion atteigne Washington... ATTENTION: ACCORD PARENTAL SOUHAITABLE ! -
Bernard Pras - Arcimboldo - Inventaire 77
Tout comme les peintures d’Arcimboldo en son temps, les anamorphoses du XVIe siècle et la technique impressionniste, ses Inventaires maniéristes et baroques (commencés en 1997) à mi-chemin entre la sculpture, la peinture et l’installation, offrent une fascinante mise en abyme de l’homme moderne, aujourd’hui encombré, ou peut-être bien rassuré, par les objets de consommation qui l’entourent. -
Esther Ferrer - Cadre qui encadre cadre, qui encadre cadre, qui encadre cadre, qui encadre cadre, qui encadre cadre qui n'encadre rien
Esther Ferrer est une plasticienne et performeuse, elle privilégie la pratique de l'action. Elle utilise le cadre pour nombreuses de ses oeuvres. Sontravail peut être considéré comme un minimalisme très particulier qui intègre la rigueur, l'humour, le détournement et l'absurde. -
Kunio Kato - La maison en petits cubes
Court métrage de 2008 réalisé par Kunio KATÔ. Celui-ci a remporté de nombreux prix et a donné naissance à un livre pour enfants édité par Nobi Nobi. -
Kata Legrady - Pineapple (multicolor II)
Au début, on trouve ça beau. On se surprend même à sourire naïvement devant ces photos de revolvers, fusils mitrailleurs et autres grenades, démesurément agrandis. Oui, c’est beau. Pas de doute, c’est l’effet Smarties : colorés, ronds, réminiscence de l’enfance, de l’insouciance, de l’inoffensif. Mais derrière voilà donc la destruction, la souffrance, la violence. Il y a télescopage, pas seulement plastique mais aussi symbolique. On pense aux enfants-soldats, on sourit moins. Quel contraste ! -
Sébastien Preschoux - 9 colors
Profondément marqué par l’art optique, mais également par les valeurs de l’enseignement du Bauhaus prônant une instruction axée sur la valeur fondamentale du travail manuel, Sébastien créé inlassablement des dessins de plus en plus complexes pouvant rivaliser avec ce qu’une machine pourrait produire en quelques instants. Par cette démarche il a su créer une confusion visuelle chez le spectateur pouvant amener ce dernier à s’interroger sur l’origine (humaine ou mécanique) de ses travaux. -
Kata Legrady - Kalaschnikov (multicolor-mini)
Kata Legrady appartient à cette longue et foisonnante lignée d'artistes pour qui l'objet tient lieu de détonateur de la pensée et de l'action artistique. Sa démarche s’inscrit dans le registre du télescopage, de la rencontre plastique et symbolique entre deux univers distincts : d'un côté des armes de guerre (une AK47) et de l'autre, des sucreries. Autrement dit, un court-circuit entre le létal et l'inoffensif ; une tension entre l'enfance et la destruction, entre l'insouciance et la souffrance. -
Sébastien Preschoux - Autumn
Son travail ne se limite pas à une production en 2 dimensions, mais trouve une correspondance en 3 dimensions par le biais d’installations de fils, souvent réalisées en milieu naturel, lui offrant ainsi une parfaite liberté tant en terme de taille que de diversité. Pour cela il travaille en collaboration avec le photographe Ludovic LE COUSTER, qui oeuvre, lui aussi, avec des outils non numérique, mais leur préfère des appareils photographiques argentiques moyen format. -
Bernard Pras - Nuit étoilée - Inventaire 112
Parlons technique. A partir d'un croquis préparatoire, Bernard Pras collecte des objets totalement hétéroclites, choisis selon leur couleur, leur forme, mais aussi en rapport avec le sujet traité. Vient alors la longue étape de l'assemblage, pouvant lui prendre plusieurs semaines. Peu à peu l'oeuvre se crée, et l'image en sera figée. Ses tirages photographiques (Cibachrome sous Diasec) sont depuis présentés dans le monde entier, rencontrant toujours un très vif succès. -
Kata Legrady - Cheval à bascule
A première vue on dirait bien un cheval à bascule en bois, l'un de ces jouets classiques croisés dans de nombreuses chambres d'enfants... Mais il n'en est rien ! Voici plutôt une arme, un pistolet ! Analogie de forme, de matière... Mais le sens, la signification sont tout autre ! Cheval à bascule à ne pas mettre en toutes les mains !!! -
Kata Legrady - Government Balançoir
Un pistolet géant... Une selle en cuir véritable fabriquée par une célèbre marque de luxe... Une balançoire, symbole des jeux de notre enfance... Peut-on s'amuser à chevaucher un pistolet ? Peut-on se balancer sur une arme ? Que de questions et de sous-entendus soulevés par de tels contrastes ! -
Judith Ann Braun - Diamond Dust
Judith Ann Braun, artiste new-yorkaise, est passée à la vitesse supérieure pour nous offrir une œuvre gigantesque “Diamond Dust“. Elle garde des procédés identiques, c’est-à-dire ses doigts et de la poudre de charbon. Cette fois-ci, elle réalise une fresque plus réaliste où l’ensemble de ses formes représentent un paysage. Il lui aura fallu plusieurs jours pour achever son œuvre et durant lesquels le public a pu admirer son travail au Chrysler Museum of Art à Norfolk. -
Kata Legrady - Government (multicolor-mini)
L’artiste Kata Legrady est née en Hongrie en 1974 et, enfant pendant l’occupation soviétique, on lui a appris à se servir d’une arme. A l’effondrement du régime en 1989, la démocratisation apporta son lot de nouveautés, parmi lesquelles… des Smarties. -
Kata Legrady - Mickey et Minnie
Quelle superbe boîte à musique géante ! Mickey et Minnie rassemblés sur ce superbe socle clean et brillant pivotant sur lui-même sont magnifiques. Tout est blanc, couleur symbolisant la paix, la pureté... Seul petit hic: regardez-bien ce que nos deux personnages tiennent dans les mains... Contraste total lourd de sens ! -
Noé Duchaufour Lawrance - Chaise Bamby
Bamby interroge la perception visuelle du mobilier. De face, c’est une chaise classique et accueillante avec sa structure en bois massif bien ancrés au sol et son assise rembourrée. Mais tournez là, et Bamby révèle un profil gracile et aérien avec ses pieds arrière inclinés qui mettent l’assise en suspension dans l’espace ; une feuille délicatement posée sur une architecture dynamique. Pour l'anecdote, sa valeur marchande est de 1200 €. -
Do-Ho Suh - Fallen Star
Cette maison, d’une surface de 15 x 18 m, a été réalisée au 7e et dernier étage d’un bâtiment. Elle est comme suspendue à un coin du toit de l’immeuble, à 30 m de haut. A l’intérieur, elle est entièrement meublée et décorée comme une maison normale avec des détails comme des photos de famille. Étonnamment, la maison est conforme au code de construction de la Californie et peu résister aux tremblement de terre. Elle est destinée à être la maison d’accueil métaphorique des étudiants étrangers. -
Jean-Baptiste Pilli - Equilibre instable
Implantation d'une tour de 300m au milieu de l'océan regroupant bureaux collectifs, offrant un grand espace de travail ouvert sur l'horizon, un "hôtel-restaurant", un espace de bien être (fitness, détente).
Son Architecture et son emplacement rendent hommage aux émigrés irlandais en "marchent" vers le nouveau monde. Située à 100 kilomètres des côtes Irlandaises, le dynamisme de la tour symbolise la marche dans son équilibre instable, ou son déséquilibre stabilisé. -
Ousmane Sow - Rétrospective
Ces géants sont faits de matière organique. "Il y a des déchets de colle que je laisse macérer et que je mélange à une vingtaine de produits qui finissent par donner un produit onctueux et souple", explique Ousmane Sow. "À la base, il y a une armature en fer recouverte avec une paille plastique imperméable, elle-même recouverte de toile de jute. C'est à partir de là que je travaille au relief musculaire, poursuit-il. J'enveloppe ensuite l'ensemble dans un tissu que je recouvre d'argile." -
Bernard Pras - Jeune fille à la perle - Inventaire 154
Une Jeune fille à la perle composée avec des boutons, des chevaux en plastique... Une Jeune fille à la perle faite d'objets du quotidien récupérés par-ci, par-là, c'est l'art de Bernard Pras. -
Raoul Cauvin et Willy Lambil - Les Tuniques Bleues / Colorado Story
Les Tuniques Bleues est une série de BD humoristique racontant les aventures du sergent Chesterfield et du caporal Blutch, militaires dans l'armée de l'Union à l'époque de la guerre de Sécession. Au-delà du comique des situations et des personnages, cette série relate les horreurs de la guerre. Série prolifique publiée dès 1968 dans Spirou par le dessinateur Louis Salvérius et Raoul Cauvin. Après la mort de Louis Salvérius en 1972, le dessin est repris par Willy Lambil. -
Lilian Thuram - Notre histoire / Volume 1
En 1980, Mariana Thuram quitte sa Guadeloupe natale en laissant derrière elle ses cinq enfants âgés de 7 à 15 ans pour trouver du travail à Paris, et espérer ainsi leur offrir une vie meilleure... Lilian Thuram, en compagnie de Jean-Christophe Camus (scénariste) et de Sam Garcia (dessinateur), nous raconte l'histoire de sa mère et de ceux et celles qui forgèrent sa pensée. Des histoires extraordinaires qui lui offriront un destin exceptionnel. -
Pierre & Gilles - Stromae forever
Stromae se tient debout, tenant contre son buste une couronne de roses en forme de cœur. Triste, il regarde dans le vide tandis qu'une larme roule sur sa joue. Il porte sur lui une chemise à motif, sur laquelle on peut apercevoir une photo noir et blanc de la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora, et l'on distingue son prénom écrit sur le vêtement. Une mise en scène qui fait référence au single de Stromae, Ave Cesaria, un hommage à la «diva aux pieds nus» qu'il admirait beaucoup. -
Sebastian Schipper - Victoria
La tagline présente sur l’affiche ne ment pas : "One girl. One city. One night. One take". Victoria est un polar fleuve en temps réel (134 mn) dont la particularité est d’avoir été tourné en un seul plan séquence. L’argument du plan séquence virtuose (avec des plans qui parfois semblent pourtant impossibles) pourrait n’être qu’un gadget, mais c’est le principal attrait de ce polar en temps réel où l'on suit une action continue se passant de 5h42 à 7h56. ATTENTION: ACCORD PARENTAL SOUHAITABLE ! -
Judith Ann Braun - Fingering # 25
Artiste new-yorkaise, Judith Ann Braun, armée seulement de charbon, parfois de peinture noire et de ses mains fait apparaître formes, volumes et anatomies imagées. Patience et minutie sont nécessaires mais également un doigté quelque peu magique! -
Pierre & Gilles - Gregory van der Wiel
Gregory van der Wiel a connu une belle ascension au PSG, embarqué dans l’ambitieux projet dopé aux dollars qataris. Cela lui a permis d'être photographié par Pierre et Gilles, qui en ont fait une sorte d'icône du sport... -
Zep - Mi petit mi grand
En pleine crise des migrants, le dessinateur Zep a publié sur son blog une planche dans laquelle Titeuf, son célèbre héros à mèche blonde, se retrouve confronté à la guerre et à la situation de réfugié. Le titre de cette courte histoire cache bien sûr un jeu de mot... Visitez son blog ici: http://zepworld.blog.lemonde.fr
Quant à cette histoire proprement dite, vous la trouverez plus précisément ici: http://zepworld.blog.lemonde.fr/2015/09/08/mi-petit-mi-grand/ -
Pierre & Gilles - Raphael Say
Portrait du mannequin parisien Raphael Say, réalisé pour la sortie du livre "40 ans Pierre & Gilles, édité chez Flammarion... Ils ont cherché à donner à ce jeune modèle le romantisme du Dorian Gray d'Oscar Wilde et la mélancolie de Beaudelaire. -
Térence Blues - Exit
Exercice de reproduction de l'oeuvre photographique "Les choses sont étranges" de Duane Michals, 1973. Ce jeune youtuber suisse né en 1991 a réalisé cette mise en abîme avec Illustrator et son montage vidéo avec Final Cut. -
Lilian Thuram - Tous super-héros
Vivre vraiment ensemble ! C'est l'espoir qu'a toujours eu Lilian Thuram. Il a concrétisé ce souhait en créant en 2008 sa fondation Éducation contre le racisme. Mais depuis le 7 janvier 2015, l'urgence s'est faite encore plus forte et il a décidé de co-écrire avec Jean- Christophe Camus (scénariste) un livre destiné aux plus jeunes afin qu'ils prennent conscience que ce futur un peu utopique est désormais entre leurs mains. Dessins de Benjamin Chaud.