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Les origines de Cheikh Ahmadou Bamba
Le Serviteur du Prophète est né en l'an 1270 de l'Hégire (correspondant à 1853/54 du calendrier romain) dans le village de
Mbacké Baol fondé en 1795, sur un don du Damel Amary Ngoné, par son aïeul Maharam MBACKE (mort en 1802). Cet
ancêtre éponyme fut le père de Habîb Allah grand-père de Cheikh Ahmadou BAMBA en ce sens qu'il eut avec Sokhna Anta
Sali un fils du nom de Muhammad MBACKE qui sera plus connu sous celui de "Momar Anta Sali".
Suivant la tradition familiale qu'était l'enseignement du -
Fondation de la Mouridiyah
Entièrement assujettie au saint devoir de la piété filiale, la forte personnalité de Cheikh Ahmadou BAMBA n'avait, jusqu'à la
disparition de son père, jamais eu la latitude nécessaire à sa pleine expression. Mais les événements immédiatement
postérieurs à l'inhumation même de Momar Anta Sali n'allaient pas tarder à révéler sa véritable physionomie spirituelle en
consacrant l'originalité de sa démarche et sa prééminence incontestable sur ses contemporains.
En effet, un premier incident majeur s -
Fondation de la ville sainte de Touba
Pour fuir l'affluence des foules qui drainait vers lui sa renommée, et pour retrouver la solitude et le recueillement propices à
l'adoration, le Cheikh avait quitté le village des ses ancêtres Mbacké Baol pour construire un peu plus à l'Est une maison
retirée à Darou Salam. Trois ans plus tard, 1887-88, il fonda, à quelques kilomètres au nord de son village natal, le village
de TOUBA, du nom d'un arbre du Paradis.
Ce vocable Touba apparaît une fois dans le CORAN, au verset 29 de la sourate 13 -
Début des hostilités avec les colons
Le fort sentiment de défiance suscité par l'incroyable affluence faisant jour auprès de Cheikh Ahmadou BAMBA et les effets
radicaux que produisait sa formation sur les nouveaux mourides, fut à la base de fortes oppositions de certains guides
envieux et des chefs indigènes désemparés. Une dure répression commença alors à se faire jour à travers des exactions de
toutes sortes qu'infligeaient les chefs traditionnels mandataires des colons aux disciples mourides aux fins d'intimidation;
leurs ca -
L'étape de Jewol
Suite aux campagnes calomnieuses à l'endroit de Cheikh Ahmadou BAMBA, le Commandant LECLERC, Administrateur du
Cercle de Saint-Louis, avait adressé en juillet 1895 une alarmante correspondance à ses supérieurs. Le Gouverneur Général
par intérim du Sénégal et Dépendances, M. MOUTTET, expédia alors à Mbacké-Bâri une lettre de convocation au Cheikh qui,
empêché, se contenta de déléguer son frère et bras droit Mame Thierno Birahim au dit Gouverneur qui interpréta ce geste
comme un affront et un -
Le conseil privé de saint-louis
Après son arrestation à Jéwol, le Cheikh Ahmadou BAMBA restera à Saint-Louis jusqu'au jeudi 5 septembre 1895, date à
laquelle le Conseil Privé, composé de dix membres réunis dans la salle ordinaire de ses délibérations, décida son
internement au Gabon.
L'Histoire a surtout retenu de ce jour la tempérance du Cheikh dans sa défense contre les chefs d'accusation qui lui furent
exposés mais surtout le cœur qu'il eut de parapher au bas du document qui lui fut tendu la sourate Ikhlâs , symbole de -
Exil au Gabon
Une fois prise, à l'issue de la séance historique du Conseil Privé de Saint-Louis, la décision de l'interner au Gabon, Cheikh
Ahmadou BAMBA fut transféré à Dakar où il parvint au soir du jeudi 19 septembre 1895.
Installé chez un indigène du nom de Ibra Binta GUEYE, le Cheikh, alors à jeun, se vit aussitôt convoqué par le Gouverneur
de Dakar dont le courroux, se déversant sur lui, l'obligea à passer la nuit dans une cellule infecte dont l'inhospitalité marqua
si fortement le Cheikh qu'il écriv -
Serigne touba et le lion à gabon lors de son exil
Le parcours de Cheikh Ahmadou Bamba, comme plus tard celui de sa descendance est accompagné de miracles. Lors de ses exils, Sérigne Touba pria sur les eaux alors que les colons voulaient l'empêcher de s'exécuter sur le navire qui le menait au Gabon ; il réussit également à endormir un lion, que les colons avaient envoyé dans sa cellule à Saint-Louis, en lui récitant des prières. Les hommes saints ont la faculté d'accomplir des miracles ce que l'on peut retrouver dans tous les parcours de saints -
Le retour d'exil
Grâce notamment à la persévérance du Cheikh Ibrahima FALL, les autorités coloniales avaient accepté de rouvrir le dossier
de Cheikh Ahmadou BAMBA alors en exil. Une fois prouvée la légèreté des allégations ayant présidé à son internement, le
député CARPOT réussit à réhabiliter le Cheikh et à le faire revenir au Sénégal le 20 du mois de sha'ban 1320, c'est-à-dire le
11 novembre 1902, après un voyage de 14 jours sur le navire "Ville de Maceïo".
L'euphorie qui accueillit ce retour miraculeux fut -
Reprise des hostilités avec les colons
Suite aux effets psychologiques du retour d'Exil sur les indigènes et au sentiment d'exaltation des disciples mourides les
poussant à récuser de plus en plus ouvertement l'autorité des chefs de cantons, les réactions ne se firent point attendre.
Elles prirent cette fois la forme de calomnies plus graves que les précédentes attribuant notamment au Cheikh le dessein de
garder des armes et des munitions dans ses demeures et d'être en train de préparer secrètement ses disciples à un
soulèvement -
La disparition de serigne touba
Après 1910, les autorités françaises réalisent que Bamba était leur coopérateur. Dès lors, puisque la doctrine de Bamba les sert, elles décident de collaborer avec lui. Son mouvement prit de l'ampleur en 1926 quand la construction de la Grande Mosquée de Touba, où il est inhumé, commença. Son tombeau est un lieu de pèlerinage. Après sa mort, la confrérie des Mourides fut dirigée, avec une absolue autorité sur ses disciples, par ses héritiers. un jour un des lutteurs du temps de serigne touba en -
Inauguration mosquée de touba
Inaugurée demain, la grande mosquée de Touba a nécessité 1.800.000 heures de travail.
La splendide mosquée de Touba constitue pour les adeptes de la voie Mouride un motif de fierté et de foi ardente. Il a fallu 35 années pour que sorte de cette terre sainte cette magnifique mosquée, l'une des plus grandes d'Afrique.
Quelle somme d'efforts dépensée ! Le beau résultat obtenu est à la mesure du capital de courage et d'obstination fourni par plus de cent personnes et par la collectivité Mouride.