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Period: to
LES VICTOIRES DE L'AXE 1939-1942
Les victoires de l'Axe 1939-1942 -
Signature du pacte germano-soviétique
Le 23 août 1939, Ribbentrop (à gauche), ministre nazi des affaires étrangères, Molotov, chef de la diplomatie soviétique (au centre) et Staline (à droite, large sourire) signent un pacte de non-agression. Cet accord contient des clauses secrètes, non révélées au public : il est notamment prévu le partage de la Pologne entre l'Allemagne nazie et l'URSS. -
Invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie : début de la Seconde Guerre mondiale
Le 1er septembre 1939 à 4h30, sans déclaration de guerre, l'armée allemande, la Wehrmacht, se rue sur la Pologne. Varsovie est bombardée le jour même (cf. photo). Après trois semaines de résistance désespérée, l'armée polonaise capitule le 28 septembre 1939. -
Le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne
Le dimanche 3 septembre 1939 à 11h15, le premier ministre britannique, Neville Chamberlain, dans une allocution à la BBC, annonce aux anglais l'entrée en guerre de son pays contre l'Allemagne : "This country is at war with Germany". -
La France déclare la guerre à l'Allemagne nazie
Le 3 septembre 1939 à 17 heures, la France à son tour déclare la guerre à l'Allemagne nazie. Le président du conseil, Edouard Daladier, dans une allocution radiodiffusée aux Français, déclare d'un ton grave : "Le sort de la paix était entre les mains de Hitler. Il a voulu la guerre." -
Capitulation et partage de la Pologne
Le 28 septembre 1939, la Pologne capitule après trois semaines de combat. Pris en tenaille à l'ouest par la Wehrmacht, puis à l'ouest par l'invasion soviétique (17 septembre 1939), l'Etat polonais s'effondre. -
Tentative d'invasion soviétique en Finlande
Persuadé que son voisin est une proie facile, Staline donne l'ordre à l'armée rouge d'envahir la Finlande, le 30 novembre 1939. Mais contre toute attente, la petite armée finlandaise repousse les troupes soviétiques. L'URSS parvient à signer une paix avec la Finlande en mars 1940. -
La drôle de guerre (septembre 1939-mai 1940)
Entre septembre 1939 et mai 1940, l'armée française, retranchée derrière la ligne Maginot (photo), attend l'attaque allemande : les généraux ont choisi une stratégie défensive, héritée de la Guerre Guerre. Les soldats français, éloignés de leur famille, s'occupent tant bien que mal : c'est la "drôle de guerre". -
Massacres de Katyn : Staline décapite l'armée polonaise
Le 5 mars 1940, Staline autorise le NKVD (voir document ci-joint) à fusiller les officiers de l'armée polonaise faits prisonniers par l'armée rouge en septembre 1939. C'est toute l'élite polonaise qui se trouve anéantie (environ 20 000 personnes). En 1945, l'URSS accusera l'Allemagne nazie d'avoir perpétré ce massacre. Ce n'est qu'en 1990 que l'URSS reconnaîtra sa responsabilité dans les massacres de Katyn. -
Invasion du Danemark et de la Norvège par l'Allemagne
En avril 1940, Adolf Hitler donne l'ordre à la Wehrmacht d'envahir le Danemark et la Norvège. Le but de cette opération est de contrôler la ligne de chemin de fer par laquelle transite le fer suédois, à partir du port norvégien de Narvik. -
Invasion des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France par la Wehrmacht
L'attaque allemande, tant attendue, se produit le 10 mai 1940. Les Pays-Bas et le Luxembourg sont occupés, la Belgique et la France envahies. Ayant concentrée ses meilleures troupes dans le secteur de Sedan, dans les Ardennes (voir carte), la Wehrmacht perce le front français. -
Pétain entre au gouvernement Reynaud
Président du Conseil depuis le 22 mars, Paul Reynaud demande à Philippe Pétain (à droite), maréchal connu comme le "vainqueur de Verdun" (1916), d'entrer au gouvernement, le 17 mai 1940, alors que la situation militaire s'aggrave. Pétain, qui croit la guerre perdue, devient le chef de file des défaitistes, partisans d'un armistice avec l'Allemagne. -
L'évacuation de Dunkerque
Encerclés par la Wehrmacht dans le port de Dunkerque, environ 250 000 soldats britanniques et français sont évacués vers l'Angleterre (photo). L'opération, baptisée "Dynamo", "sauve" l'armée anglaise. -
L'exode (mai-juin 1940)
L'invasion allemande provoque un mouvement de panique générale : en mai et juin 1940, 8 millions de réfugiés Français (mais aussi Belges, Luxembourgeois) fuient l'avance allemande et encombrent les routes. C'est l'exode. -
Paris occupée par la Wehrmacht
Déclarée ville ouverte, Paris est occupée par la Wehrmacht le 14 juin 1940 (photo : Hitler en visite à Paris, le 28 juin 1940). Le gouvernement français, réfugié à Bordeaux, est au bord de l'implosion. Si Paul Reynaud veut poursuivre la guerre, y compris en Afrique du Nord, Pétain, chef des "défaitistes", réclame un arrêt des combats. -
Philippe Pétain, chef du gouvernement, demande l'armistice
A la suite de la démission de Paul Reynaud, Philippe Pétain (photo) est nommé Président du Conseil. Le 17 juin 1940 à midi, il prononce une allocution à la radio : il annonce aux Français que la guerre est perdue et que des négociations ont été entamées avec l'Allemagne en vue d'un armistice. -
18 juin 1940 : l'appel du général de Gaulle
Charles de Gaulle (1890-1970) est un général de brigade de 49 ans, totalement inconnu du grand public. En juin 1940, il a été nommé sous-secrétaire d'Etat à la guerre par Paul Reynaud. Parti de Bordeaux pour Londres le 17 juin 1940, il prononce le lendemain un appel à la résistance, sur les ondes de la BBC. Par ce discours symbolique, De Gaulle veut incarner un autre voie que celle choisie par Pétain (et, il faut le dire, par la très grande majorité des Français en 1940). -
La France signe l'armistice
Annoncé par Pétain aux Français le 17 juin, l'armistice avec l'Allemagne est signé le 22 juin 1940 dans la forêt de Rethondes, dans le même wagon que celui du 11 novembre 1918. Hitler a eu sa revanche : l'Allemagne annexe l'Alsace-Lorraine, occupe la moitié nord du pays, exige de la France le versement d'une lourde indemnité (400 millions de francs par jour). Toutefois, Pétain contrôle la zone sud, la flotte (restée intacte) et l'empire colonial français. -
Installation de Pétain à Vichy
Le 2 juillet 1940, le gouvernement de Pétain s'installe à Vichy. L'hôtel du parc (photo) devient la résidence officiel du maréchal. -
La république est morte, vive l'Etat Français...
Le 10 juillet 1940, les députés, réunis en hâte dans le théâtre du Grand Casino de Vichy (photo) votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seuls 80 députés s'y refusent. Mais le véritable coup d'Etat de Pétain a lieu le lendemain 11 juillet : dans un acte constitutionnel établissant l'Etat français, le maréchal, autoproclamé chef de l'Etat, abroge l'article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 (qui établissait la République) : la République est morte. -
Le Royaume-Uni tient bon : la bataille d'Angleterre (juin-septembre 1940)
Premier ministre anglais depuis le 10 mai 1940, Winston Churchill a un seul objectif : la victoire. Dans un pays aux villes dévastées par les bombardements allemands (photo), Churchill parvient à prolonger la partie : la résistance de l'aviation anglaise et la maîtrise du radar font le reste. L'échec de la bataille d'Angleterre (septembre 1940) conduit Hitler à renoncer à l'invasion du pays. -
Promulgation du statut des Juifs en France
Le 18 octobre 1940, le régime de Vichy instaure le statut des Juifs. Cette loi antisémite place les Juifs au ban de la société : ils sont exclus de la fonction publique (enseignement, administration, armée) et des médias (presse, radio, cinéma). Le texte original de la loi, annoté par Pétain, récemment rendu public par l'historien Serge Klarsfeld (en septembre 2010), confirme que le maréchal a tout fait pour durcir les termes du texte, sans aucune pression allemande. -
Montoire : acte I de la collaboration
Le 24 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire, une petite ville du Loir-et-Cher. Si rien ne filtre de cette entrevue, Montoire jette bel et bien les bases de la collaboration entre la France de Vichy et l'Allemagne nazie. -
Loi prêt-bail aux Etats-Unis
Bien que les Etats-Unis soient neutres, le président américain Franklin Delano Roosevelt entend faire de son pays "l'arsenal des démocraties" : le 11 mars 1941, le Congrès adopte la loi prêt-bail ("lend-lease" en anglais), qui permet au pays de fournir les armes dont le Royaume-Uni a besoin pour son effort de guerre. -
Invasion de la Yougoslavie et de la Grèce par la Wehrmacht
Alors que son allié Mussolini est à la peine en Grèce, Hitler ordonne l'invasion de la Yougoslavie (avril 1941), puis de la Grèce (mai 1941). L'opération s'achève par l'occupation de la Crète, fin mai 1941 (photo : parachutage des forces allemandes en Crète). -
L'Allemagne nazie attaque l'URSS
Le 22 juin 1941, Hitler lance l'opération Barbarossa, c'est-à-dire l'attaque de l'URSS. Il est persuadé de la faiblesse de l'armée rouge (purgée en 1938 par Staline et plus ou moins défaite en Finlande en 1940) et pense que la victoire sera rapide. Les premiers mois de l'opération semblent lui donner raison : plus d'un million de soldats soviétiques sont faits prisonniers et, début décembre 1941, la Wehrmacht est à quelques kilomètres de Moscou. -
Eté 1941 : début du génocide juif sur le front de l'Est
Constitués de SS et d'officiers de police, les "groupes d'intervention" (Einsatzgruppen) sont chargés d'assassiner les Juifs et les résistants dans les zones occupées. Ils déportent les populations juives, leur font creuser des fosses et les exécutent (photo). Entre 1941 et 1943, ce qu'on appelle aujourd'hui la "Shoah par balle" fait 1 million de victimes. -
Signature de la charte de l'Atlantique
Le 14 août 1941, le premier ministre britannique, Winston Churchill (à gauche) rencontre le président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt (à droite) sur le navire de guerre Prince of Wales, au large de Terre-Neuve. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis signent un traité, la Charte de l'Atlantique. Quelques grands principes inspirent le texte : liberté des peuples, du commerce, liberté sur mer. Ce texte sera repris en 1945 lors de la création de l'ONU. -
Echec de la Wehrmacht devant Moscou
En décembre 1941, la Wehrmacht est aux portes de Moscou, la capitale de l'URSS. Le général soviétique Joukov lance une contre-offensive qui stoppe l'avance allemande (photo). La Wehrmacht recule d'une centaine de kilomètres. Sur le front de l'Est, la guerre s'enlise : la guerre-éclair (Blitzkrieg), voulue par Hitler, est en échec. -
Attaque japonaise sur Pearl Harbor
Le 7 décembre 1941, peu avant 8h00, la principale base navale américaine du Pacifique, Pearl Harbor (sur l'archipel d'Hawaii) est bombardée par l'aviation japonaise, sans déclaration de guerre. Les dégâts sont impressionnants (photo), mais les navires coulés étaient de vieux cuirassés. Les porte-avions américains, qui ne se trouvaient pas à Pearl Harbor, sont intacts. -
Les Etats-Unis entrent en guerre
Au lendemain de Pearl Harbor, le Congrès des Etats-Unis vote la déclaration de guerre contre le Japon. Le 11 décembre 1941, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste déclarent la guerre aux Etats-Unis. C'est un tournant majeur dans le déroulement de la guerre : le Royaume-Uni et l'URSS peuvent désormais compter sur la première économie mondiale, engagée dans la bataille du Pacifique. -
Eté-automne 1941 : Hitler décide d'exterminer les Juifs
S'adressant le 12 décembre 1941 aux dirigeants du parti nazi réunis à la chancellerie, à Berlin, Hitler confirme son intention d'exterminer les Juifs d'Europe. Goebbels, son ministre de la Propagande, note dans son journal : "Pour ce qui est de la question juive, le Führer a décidé de faire un grand nettoyage". En fait, le génocide des Juifs a déjà commencé depuis l'été 1941, mais le programme nazi d'extermination n'est pas encore effectif (il le sera au printemps 1942). -
Period: to
1942, LE TOURNANT DE LA GUERRE
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Conférence de Wannsee : la mise en oeuvre de la Solution finale
La conférence de Wannsee réunit le 20 janvier 1942 quinze hauts dirigeants nazis dans une villa de Berlin. Elle est présidée par Reinhard Heydrich (photo). Son but est de fixer l'organisation technique, admnistrative et économique de l'extermination des Juifs d'Europe, ce que les Nazis appellent "la Solution finale du problème juif." -
Chute de Singapour
Dans le Pacifique, la guerre s'intensifie : en février 1942, l'armée japonaise s'empare du port de Singapour, importante colonie britannique. -
Les Philippines entre les mains du Japon
Le 6 mai 1942, les dernières forces américaines des Philippines se rendent aux forces japonaises. Le Japon met la main sur la plus importante colonie américaine du Pacifique, dans le but de construire "la Très Grande Asie", c'est-à-dire un empire japonais dans la zone Asie-Pacifique (cf. carte). -
Midway : tournant de la guerre dans le Pacifique
Le 4 juin 1942, les Etats-Unis remportent la bataille de Midway, un atoll au centre du Pacifique (carte), un mois après leur première victoire face au Japon (la bataille de la mer de Corail, en mai 1942). La flotte japonaise perd quatre porte-avions. La bataille de Midway marque un coup d'arrêt de l'expansion japonaise dans le Pacifique. -
Offensive allemande en Egypte
Le général Rommel est nommé par Hitler commandant en chef de l'armée allemande d'Afrique du nord (l'Afrika Korps) en février 1941. Son objectif : s'emparer de l'Egypte et du canal de Suez, entre les mains du Royaume-Uni. En juillet 1942, l'Afrika Korps lance une offensive en Egypte et s'approche d'Alexandrie. -
Offensive de la Wehrmacht en URSS
Après l'échec de l'opération Barbarossa (déc. 1941), Hitler lance l'opération Fall Blau ("Cas bleu"). L'objectif est double : atteindre la Volga et contrôler les puits de pétrole du Caucase (Bakou). En septembre 1942, la Wehrmacht a atteint Stalingrad, une importante ville industrielle sur les bords de la Volga. -
Victoire anglaise à El-Alamein (en Egypte)
Le 23 octobre 1942, le général britannique Montgomery lance une offensive en Egypte, dans le secteur d'El-Alamein (voir carte). En l'espace de dix jours, au terme d'une bataille de chars en plein désert libyen, l'Afrika Korps recule. El-Alamein est le tournant de la guerre en Afrique du Nord. -
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LA VICTOIRE ALLIEE 1942-1945
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Débarquement anglo-américain en Afrique du Nord
Le 8 novembre 1942, les troupes anglo-américaines, commandées par le général Eisenhower, débarquent au Maroc et en Algérie, colonies françaises administrées par le régime de Vichy. En représailles, le 11 novembre 1942, Hitler ordonne l'invasion de la zone libre en France métropolitaine. -
L'armée allemande encerclée à Stalingrad
En décembre 1942, la VIe armée allemande du général Paulus est prise en tenaille par l'armée rouge. Dans les ruines de Stalingrad, les combats sont d'une rare violence (photo). -
Conférence de Casablanca (Maroc)
La conférence de Casablanca (du 14 au 24 janvier 1943) réunit Roosevelt, Churchill et les deux représentants rivaux de la résistance française : le général de Gaulle (chef de la France Libre) et le général Giraud (commandant militaire de l'Afrique du Nord française). Au menu des discussions : la préparation de l'invasion de l'Italie. De cette conférence, il faut surtout retenir la déclaration commune de Roosevelt et de Churchill, exigeant "une capitulation sans condition" de l'Axe. -
Victoire soviétique à Stalingrad
Le 2 février 1943, la VIe armée allemande de Paulus capitule. Au prix de très lourdes pertes, l'URSS a remporté une victoire décisive sur l'Allemagne nazie. Stalingrad est le tournant de la guerre en Europe. -
Victoire alliée en Tunisie
De novembre 1942 à mai 1943, les combats font rage en Tunisie. Le 13 mai 1943, la victoire alliée est totale : les forces de l'Axe (ce qui reste de l'Afrika Korps et des troupes italiennes) sont chassées d'Afrique du Nord. -
Débarquement allié en Sicile
Le 10 juillet 1943, les troupes anglo-américaines et canadiennes débarquent en Sicile. Il faut un mois aux Alliés pour venir à bout des poches de résistance de la Wehrmacht. Le succès de l'opération fragilise le régime fasciste en Italie : le 24 juillet 1943, Mussolini est mis en minorité, emprisonné et remplacé par le maréchal Badoglio. -
Bataille de Koursk (juillet-août 1943)
Gigantesque bataille de chars, l'offensive de la Wehrmacht dans la région de Koursk (en Ukraine) se solde par un nouvel échec de l'Allemagne nazie. Moins connue que Stalingrad, la bataille de Koursk est un tournant dans la guerre à l'Est : à partir d'août 1943, la Wehrmacht ne cesse de reculer sur tout le front Est. -
L'Italie capitule
Le 8 septembre 1943, l'Italie capitule sans condition. Le lendemain, les Alliés débarquent à Salerne, près de Naples. Mais Hitler ordonne à la Wehrmacht d'occuper la péninsule. Le 12 septembre, un commando de SS délivre Mussolini (photo), réinstallé à la tête d'un Etat fantoche, la république de Salò, dans la partie nord du pays occupée par la Wehrmacht. -
Conférence de Téhéran (en Iran)
Les "trois Grands" (Staline, Roosevelt et Churchill, de gauche à droite sur la photo) se rencontrent pour la première fois à Téhéran, du 28 novembre au 1er décembre 1943. Parmi les décisions prises, on retiendra : l'ouverture d'un nouveau front à l’ouest pour soulager les troupes soviétiques (en contrepartie, Staline promet son entrée en guerre contre le Japon) ; le déplacement de la frontière polonaise à l'ouest ; un accord sur une future organisation chargée du maintien de la paix. -
Prise de Rome par les Alliés
Après la très difficile bataille de Monte Cassino (janvier-mai 1944), les Alliés prennent Rome. On notera la participation des troupes françaises issues de la France Libre aux opérations (photo). -
Le D Day : le débarquement allié en Normandie
Le 6 juin 1944, 1 213 bateaux de guerre (cuirassés, destroyers...), 736 navires de soutien, 864 cargos et 4 126 engins et péniches débarquent 20 000 véhicules et 156 000 hommes sur les plages de Normandie. C'est le D Day, le jour J, l'ouverture du second front en Europe (carte). -
Offensive générale soviétique en Europe de l'Est
Pendant l'été 1944, l'armée rouge lance une offensive générale sur tout le front Est : c'est l'opération Bagration. En deux mois, les troupes soviétiques ont gagné 600 kilomètres. Elle sont aux portes de l'Allemagne. -
Percée d'Avranches en Normandie
Le 30 juillet 1944, le général américain Patton perce les lignes allemandes à Avranches, au sud de la Normandie, ouvrant la voix à la libération de la Bretagne, à l'ouest, et de Paris, à l'est. -
Débarquement allié en Provence
Le 15 août 1944, les troupes alliées (essentiellement des Américains et des Français) débarquent en Provence. Menacée d'encerclement, la Wehrmacht se retire du sud de la France, non sans commettre des atrocités (comme le massacre d'Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944). Le 20 août 1944, Pétain est emmené sur ordre d'Hitler en Allemagne. En septembre 1944, la quasi-totalité du territoire est libéré (hormis l'Alsace). -
Libération de Strasbourg
La 2e division du général Leclerc entre à Strasbourg. La France est libérée (sur la photo : le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République, remet la légion d'honneur au général Leclerc, à Colmar, le 13 février 1945). -
Dernière contre-offensive allemande dans les Ardennes
Le 15 décembre 1944, la Wehrmacht lance une contre-offensive dans le secteur des Ardennes. Les Alliés, un moment débordés, reprennent l'avantage début janvier 1945. -
Libération d'Auschwitz
Début janvier 1945, l'armée rouge se lance à l'assaut de l'Allemagne. Les SS évacuent les dizaines de milliers de déportés des camps d'extermination, situés en Pologne. Ce sont les "marches de la mort". Le 27 janvier 1945, l'armée rouge ouvre les grilles du camp d'Auschwitz-Birkenau (où 1 million de Juifs sont morts entre 1940 et 1945) : la découverte de la réalité du génocide choque l'opinion mondiale. -
Ouverture de la conférence de Yalta
Réunis en Crimée, les trois Grands (Churchill, Roosevelt et Staline) tentent de se mettre d'accord sur ce que seront le monde et l'Europe de l'après-guerre : ils décident de diviser l'Allemagne en quatre zones d'occupation et de fixer à juin la création de l'ONU. Staline obtient des gains territoriaux considérables (au détriment de l'Allemagne et de la Pologne. Il accepte du bout des lèvres le principe d'élections libres en Europe de l'Est. -
Bombardement de Dresde
Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, les bombardiers de la Royal Air Force britannique et de l'armée de l'air américaine bombardent la ville de Dresde, à l'est de l'Allemagne (photo). 3000 tonnes de bombes incendiaires ravagent la ville. 150 000 civils trouvent la mort. Ce bombardement est très discutable, car Dresde n'avait aucun intérêt stratégique pour les Alliés. -
Bataille d'Iwo Jima
Défendue par 22000 soldats, l'île d'Iwo Jima est le théâtre d'une bataille acharnée de près de 2 mois (février-mars 1945). Les troupes américaines débarquent le 19 février, mais les derniers soldats nippons ne se rendent que le 25 mars : la bataille fait 20000 morts dans les rangs de l'armée japonaise. Immortalisée par Joe Rosenthal dans une célèbre photographie, la bataille d'Iwo Jima a fait l'objet en 2006 de deux films de Clint Eastwood : "Mémoires de nos pères" et "Lettres d'Iwo Jima. -
Le jour de l'Elbe
Le 25 avril 1945, les troupes américaines et soviétiques font leur jonction sur l'Elbe. L'armée rouge assiège Berlin. -
Suicide d'Adolf Hitler
Retranché depuis janvier 1945 dans le bunker de la chancellerie, à Berlin (photo : Hitler dans les ruines de la chancellerie, 20 mars 1945), Hitler se suicide le 30 avril 1945 d'une balle dans la tête. A sa demande, son corps est incinéré. -
Capitulation allemande à Reims (France)
Le 7 mai 1945, au quartier général des forces alliées, à Reims, le général Alfred Jodl signe la capitulation sans condition de toutes les forces allemandes. -
Capitulation allemande à Berlin : fin des combats en Europe
A la demande de Staline, un deuxième acte de capitulation est signé à Berlin dans la nuit du 8 mai 1945, par le général Keitel. Trouvant la présence des Français humiliante lors de la cérémonie, Keitel aurait déclaré : "Il y a aussi des Français... On aura tout vu!" -
Premier essai atomique
En 1942, les Etats-Unis lancent le projet Manhattan, dont l'objectif est de mettre au point une bombe atomique avant l'Allemagne nazie. Des physiciens du monde entier y participent, dans une base secrète située à Los Alamos (désert du Nouveau Mexique). Le 16 juillet 1945, a lieu le premier essai atomique de l'histoire : son nom de code, "Trinity" (photo). -
Bombardement atomique de Hiroshima
Le 6 août 1945 à 8h15, un bombardier B-29 américain largue une bombe atomique (baptisée "Little Boy") sur Hiroshima, importante ville japonaise de 250 000 habitants. Le bilan est lourd : 70 000 morts, autant de blessés irradiés par les retombées radioactives. -
Bombardement atomique de Nagasaki
Le 9 août 1945 à 11h02, un bombardier américain largue sur la ville de Nagasaki une deuxième bombe atomique (appelée "Fat Man"). L'explosion atomique fait entre 60 000 et 80 000 victimes. Le champignon atomique (photographie) est monté jusqu'à 18km d'altitude. -
Invasion soviétique en Mandchourie
Le 9 août 1945, l'armée rouge envahit la Mandchourie, une province chinoise occupée par le Japon depuis 1931. L'URSS s'empare également de l'archipel des Kouriles (au nord du Japon). -
L'empereur Hiro Hito appelle les Japonais à cesser le combat
C'est dans un japonais archaïque (que peu de gens ont d'ailleurs compris) que l'empereur Hiro Hito s'adresse pour la première fois à la population. Son discours, enregistré le 14 août 1945, est diffusé dans tout le pays. A la tête d'un Etat au bord de l'effondrement, Hiro Hito n'a pas le choix : il annonce lui-même la fin des combats et demande aux Japonais d'accepter la défaite. -
Capitulation japonaise
Le 2 septembre 1945, le Japon signe l'acte de capitulation sans condition à bord du navire américain Missouri (photo de la délégation japonaise). C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale.
