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L’arrivée de la FNAC sur le marché du livre
André Essel, PDG de la FNAC, présente le projet d’une librairie FNAC. Ce projet suscite l’émotion des libraires bien avant l’ouverture de la librairie du distributeur. -
François Mitterrand se prononce pour le prix unique, position qualifiée de « poujadiste, conservatrice et réactionnaire » par André Essel (PDG de la FNAC)
En 1977, Mitterrand adhère à l’Association pour le prix unique. Il assure Lindon qu’il est convaincu que le prix unique est« la meilleure solution en matière de tarification du livre ». -
Création de l’Association pour le Prix Unique du livre (Jérôme Lindon, chef des éditions de Minuit)
La nouvelle librairie FNAC se met à pratiquer des rabais par rapport au prix conseillé alors en vigueur sur les livres vendus. Les éditeurs lancent un mouvement de protestation mené par Jérôme Lindon, le chef des éditeurs de Minuit et militent pour le prix unique, avec la devise : « le livre n’est pas un produit comme les autres ». -
François Mitterrand inscrit le prix unique dans ses engagements de campagne
Pour les élections présidentielles de 1981, Mitterrand rédige les « 110 propositions pour la France ». La 100 ème est : « 100 - La libération du prix du livre sera abrogée ». C’est la future loi sur le prix unique du livre. -
La loi Lang est votée à l'Assemblée
Dès la fin des années 1970, le débat sur le prix unique du livre devient permanent et quelques éditeurs, représentés par Lindon, parviennent à faire instaurer le prix unique du livre, avec l’appui de Jack L ang. La loi est votée à l’Assemblée le 10 août 1981. Essel prévient ses clients : « Le livre sera plus cher » -
La Fnac lance un projet de coopérative de consommateurs pour contourner la loi
La FNAC essaye de contourner la loi pour continuer à vendre les livres au même prix qu’avant. Elle va notamment revendre les livres ou les importer des autres de ses librairies à l’étranger. -
Entrée en vigueur de la loi Lang
Désormais, chaque livre garde un prix fixe, indépendamment du point de vente. La loi autorise un rabais de 5% par rapport au prix fixé. -
La commission européenne envisage d’interdire le prix unique du livre (appliqué dans les pays germanophones).
Le système de prix unique du livre est doublement menacé. D'une part, par la Commission européenne (direction générale de la concurrence) qui considère les accords transfrontaliers, dans des zones linguistiques homogènes, comme des ententes et, d'autre part, par le développement du commerce électronique. -
Bruxelles refuse toute remise en cause du prix unique.
Le Conseil de l’Union Européenne attribue la liberté à chaque État membre, dans sa politique en faveur du livre et de la lecture, de choisir ou non un système national de prix du livre, sous une forme législative ou contractuelle. -
Une nouvelle stratégie d’Amazon : les frais de port gratuits
Au début de 2007 , Amazon procède à la livraison gratuite des livres sur le territoire français. Elle est interdite le 11 décembre par le tribunal de grande instance de Versailles, saisi par le SLF : la gratuité des frais inciterait les consommateurs à acheter les livres, ce qui n’est pas autorisé par la loi Lang. Amazon finit par faire appel et gagne. -
Projet d’amendement de la loi
Il vise à réduire le délai avant les soldes à 1 an et supprimer le délai de stock. Il est abandonné face à la mobilisation des professionnels du livre contre lui. -
Loi sur le prix unique du livre numérique
Au début des années 2000, les géants d’Internet rejoignent le marché du livre : ils se mettent à vendre des livres numériques moins chers, et menacent les acteurs traditionnels, dont les grandes surfaces mêmes qui vendent des livres plus chers. La loi sur le prix unique du livre numérique est revendiquée et votée le 18 mai 2011. -
la TVA sur le livre physique passe de 5,5 à 7%. La TVA sur le livre numérique passe de 19,6 à 7%.
La TVA sur le livre numérique passe de 19.6 à 7 %. Désormais, les TVA sur le livre physique et numérique sont les mêmes.