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Paul Valéry, après la 1ère GM
Paul Valéry dans « La crise de l’Esprit » en 1919 « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » -
1- Le traumatisme de la guerre
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Traumatisme durant la Libération
Les populations vont être confrontées à des actes de vengeance : l’épuration sauvage (9 000 morts selon de Gaulle). -
Massacre de Tulles le 9 juin 1944
Une division SS d’Assreich va vouer à la pendaison 120 habitants de Tulles accusés de complaisance avec la Résistance. -
Massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944
Destruction du village d’Oradour-sur-Glanes par les Waffen SS faisant 642 victimes -
Massacre de Marzabotto le 29 septembre 1944
les WaffenSS perpètrent le massacre de Marzabotto en Italie (1000/1800 morts) dans un village apennins (accusés de résistance). -
Traumatisme
Crimes de guerres commis à la Libération (100 000 femmes violées par l’Armée Rouge) -
Truman sur Hiroshima
« Le monde se souviendra que la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima, une base militaire » -
Traumatisme d'Hiroshima
Albert Camus : « Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques » dans l’éditorial de combat du 8 août 1945. -
Oeuvres d'art sur la 2nde guerre mondiale
« Le Charnier » de Picasso,
« Exécutoire »de Guillevic (renvoie à la déshumanisation de l’expérience des camps),
« Si c’est un homme » Primo Levi (devoir de mémoire).
Dans « Les temps modernes », Jean Paul Sartre résume l’angoisse existentielle qui tourmente le monde intellectuel au lendemain de la guerre : « La guerre en mourant laisse l’homme nu sans illusion, abandonnée à ses propres forces ayant compris qu’il n’a plus qu’à compter que sur lui. ». -
2- Les jugements (1945-1946)
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Procès Pétain le 25 juillet 1945
Pétain est condamné à mort cependant De Gaulle va commuer sa peine en prison à perpétuité à l’ile d’Yeu jusqu’à sa mort en 1958. -
Procès Laval et Darnand en octobre 1945
Condamnés à mort. -
Epuration légale dès 1945
France : les députés qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain sont déclarés inéligible, des entreprises françaises vont être jugées (Renault et Berlier)
Autriche : 13 000 condamnations, 130 000 instructions
Allemagne : dénazification, 1 million de fonctionnaires interdits d’exercer, procès dans chaque zone d’occupation (les médecins, les juges), IG Farben. Limites : complaisance des tribunaux, les juges sont parfois des anciens du NSDAP (94% en Bavière), des nazis ont fui (Eichmann, Barbie) -
Volonté d'organisation juridique internationale
En 1942, 8 gouvernements en exil (France, Pologne, Belgique) vont signer la déclaration St James : ils expriment leur volonté de juger les criminels de guerre par une juridiction internationale. Dans le cadre des Nations Unies : création en 1944 de la commission des crimes de guerre dirigé par un juge US d’origine juive (Rafael Lemkin) --> chargée d’établir juridiquement la notion de génocide : elle s’imposera dans le droit international, Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948 -
Procès de Nuremberg en novembre 1945
8 août 1945, accords de Londres signés par les Alliés : statut d’un tribunal international chargé de juger les criminels nazis.
Procès de Nuremberg : juges (FR, UK, US)
22 dignitaires nazis, 4 chefs d'inculpation (maréchal du Reich Goering, Rosenberg (théoricien du nazisme), Rudolf Hess (bras droit d’Hitler) et Sauckel (organisateur du STO).
4 organisations (SS, Gestapo, NSDAP, Waffen SS) -
Bilan procès de Nuremberg
Le verdict va condamner à mort par pendaison 12 des accusés et les autres vont être condamnés à des peines de prison à vie.
Ce procès de Nuremberg sera complété en 1946 et 47 par des procès complémentaires visant les Einzatsgruppen. Toutes les organisations sont jugées et condamnées d’organisations criminelles. -
Le tribunal de Tokyo de 1946 à 1948
Instauré par MacArthur pour juger les crimes de guerre japonais, les juges sont américains.
80 suspects sont jugés pour crimes de guerre : 7 condamnations à mort dont l’amiral Tojo, Hijo Hito (demi dieu pour les japonais) échappe à son jugement car il y avait un risque de faire face à une situation ingérable.